La coordination des Ex-Antibalaka a rejeté l’accusation du groupe d’experts des Nations-unies relative à son approvisionnement en armement via les deux Congo voisins. « Nous apportons un démenti formel aux informations véhiculées via ce rapport », a déclaré Igor Bérenger Lamaka, porte-parole de la Coordination des antibalaka qui considère de « fantaisistes », les accusations portées par les experts des Nations-Unies.
Tout en dénonçant ce qu’il qualifie de « diabolisation insistante des experts de l’ONU », M. Lamaka précise que la coordination des antibalaka se réserve le « droit de prendre toutes les mesures y compris d’ordre judiciaire devant le parquet de Bangui et Paris pour diffamation contre les auteurs de ce rapport ». La mouvance Antibalaka, selon son porte-parole réaffirme son attachement au processus du DDRR en cours dans le pays.
Dans un rapport rendu public le 08 août dernier et en partie consacré à la question de l’armement des mouvements rebelles opérant en RCA, le Groupe d’experts de l’ONU sur la Centrafrique a relevé que « la coopération des antibalakas avec le FPRC leur a permis d’acquérir des armes conventionnelles principalement des fusils d’assauts de type AK-47 et des lance-roquettes type AK-47».
En janvier 2017, révèlent aussi les experts de l’ONU, « un chef antibalaka et un général du FPRC se sont procurés des armes notamment des munitions pour mortier à la frontière avec le Tchad ».
Il en est de même pour l’UPC de Ali Darassa qui, selon le groupe d’experts des Nations-Unies « continue d’acquérir des armes et des munitions depuis la République démocratique du Congo ». A ce titre, ils ont souligné qu’en janvier 2017, « 18 000 cartouches auraient voyagé par bateau de Yakoma en RDC vers Béma en Centrafrique que contrôle l’UPC ».
Outre les antibalaka, les ex-Séléka, selon ce rapport « continueraient de s’approvisionner en armes aux frontières avec le Tchad et le Soudan », notant également que « le FPRC semble également avoir réactivé ses contacts au Soudan du Sud pour acquérir des armes. »