C’est ce 30 août que le Président Faustin Archange Touadera a officiellement lancé les opérations du projet pilote du processus DDRR. Ce projet qui va se dérouler à Bangui ainsi que 7 autres sites repartis dans tout le pays, vise à désarmer et démobiliser un total de 560 combattants.
Selon le comité consultatif du DDRR, une première vague de 140 démobilisés va rejoindre le centre de formation du camp Kassaï à Bangui d’où ils seront préparés à intégrer les Forces armées centrafricaines (FACA). En plus, 280 autres sont orientés vers la réintégration socio-économique.
Selon Colonel Noël Selesson, conseiller en matière du DDRR, « ne seront admis sur les sites du projet pilote que les combattants qui répondent aux critères d’éligibilité ». Lesquels ont été établit selon M. Selesson par « l’accord du 10 mai signé entre les groupes armés et le gouvernement de transition ». Cet accord prévoit en son premier article que les combattants desdits groupes armés « s’engagent fortement à déposer les armes, renoncer à la lutte armée comme moyens de revendication politique et à entrer dans un processus de DDRR et d’entrer dans la lutte politique telle que défini dans le présent accord ».
Noël Selesson a par ailleurs indiqué que les groupes armés partie prenante au programme national du DDRR avaient été instruits de fournir des éléments éligibles en y détaillant leur identité ainsi que l’armement et le matériel à restituer.
A la date du lancement de ce projet pilote, « 13 des 14 groupes armés ont déjà fourni la liste des 40 combattants », a précisé le Colonel Selesson.
Une satisfaction pour le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera pour qui ce « projet test est le devenir du DDRR ».
Tout en encourageant les mouvements armés ayant accepté d’adhérer à ce processus, le Chef de l’Etat reconnaît que « le plus difficile reste l’application des dispositions de ses instruments signés ». Mais, indique M. Touadera, « avec une dose de bonne volonté, les conseils et soutiens de tous, nous y parviendrons ».