La situation sécuritaire se serait encore dégradée à Zémio dans le Haut-Mbomou, ville située à 1050 kilomètres de Bangui. Le site des déplacés de l’Eglise catholique aurait été attaqué par des hommes armés assimilés à des mercenaires venus du Soudan. La population aurait trouvé refuge au Congo démocratique.
Depuis la mi-août, la ville de Zémio a fait l’objet d’attaques consécutives et ne serait plus que l’ombre d’elle-même. Les déplacés du site de l’Eglise Catholique, particulièrement des civils, plus de 15.000 personnes, auraient fui à nouveau vers la République Démocratique du Congo. Même, les prêtres seraient tous partis en direction de ce pays voisin.
Vendredi dernier et selon nos informations, les assaillants, composés majoritairement de mercenaires en provenance du Soudan, auraient pillé l’Eglise catholique. La ville semblerait être abandonnée au profit des groupes armés.
Au cours de cette dernière incursion, plusieurs personnes seraient mortes. Des maisons d’habitations ont également été incendiées et des structures vandalisées dont un hôpital et la brigade de gendarmerie.
Le mois d’août 2017 a été particulièrement sanglant. Les droits de l’Homme et le droit humanitaire international ont été foulés au pied par les groupes armés. Conséquences : multiplication des tueries et des exactions. Zémio a été plongée dans le chaos depuis le 28 juin 2017.
Le Gouvernement à travers le ministère de la Défense nationale et la Minusca par le biais des soldats onusiens sont donc appelés à mettre les bouchées doubles pour assurer la protection des civils.
Aujourd’hui, il est difficile d’avoir un bilan précis. Zémio a été coupée du reste du monde, pas de réseaux téléphoniques.