Le conseil du président de l’Assemblée Nationale, Abdou Karim Meckassoua, composé de sept avocats inscrits au barreau de Centrafrique, a saisi la justice centrafricaine dans l’affaire du prétendu projet de coup d’état contre le président Faustin Archange Touadéra. L’information est rendue publique ce lundi 18 septembre. Le conseil de Meckassoua a souhaité que Didacien Kossimatchi et ses complices répondent de leurs actes devant la justice.
« Les membres du collectif des avocats, ont au nom et pour le compte de leur client, Monsieur Abdou Karim Meckassoua, président de l’Assemblée Nationale, adressé une plainte avec constitution de partie civile au Doyen des juges d’instruction contre Monsieur Didacien Kossimatchi, porte-parole du Comite de soutien au Président Touadéra », a indiqué Maître Albert Panda Gbianimbi à la presse nationale et internationale.
La défense du Président de l’Assemblée Nationale a estimé que les accusations portées contre leur client sont graves. Didacien Kossimatchi et les autres doivent aller devant les tribunaux pour « injure, diffamation, outrage, dénonciation calomnieuse, incitation à la haine, à la violence et à la révolte, atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, immixtion sans titre dans les fonctions publiques, association de malfaiteurs ». Ces faits sont punis par de nombreux articles du Code pénal centrafricain.
« Ce n’est pas la première fois que des manœuvres de ce type (…) menées dans notre pays » sont restées impunies a relevé la défense. Selon les avocats de Meckassoua « qu’il en soit autrement désormais » et que le droit soit dit dans toute sa rigueur estimant que « la loi est violée ».
Le collectif comprend sept avocats dont des stagiaires : Maitres Marie Marie-Edith Douzima, Jérôme Lavou, Bruno Hyacinthe Gbiégba, Guy Dangavo, Albert Panda Gbianimbi, Pierre Morel Sangone et Fernand Mandé Djapou.
Selon le comité de soutien du Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra dénommé Rassemblement des Jeunes de la Majorité présidentielle (RJMP), le président de l’Assemblée Nationale, Abdou Karim Meckassoua, aurait même fait venir des mercenaires pour renverser au mois de juillet dernier le régime de Faustin Archange Touadéra.