La ville de Bocaranga dans l’Ouham-Pendé serait assiégée ce 23 septembre par une coalition des rebelles du groupe 3R de Sidiki et du MPC du Général Bahar selon des témoignages recueillis par RNL auprès des habitants. Pour le moment, aucun bilan n’est encore disponible certaines sources signalent un déplacement en masse des populations.
Difficile d’avoir plus de précisions en provenance de Bocaranga et ses environs sur cette nouvelle poussée de violences car les réseaux téléphoniques ont été coupés. Bien avant l’attaque, les acteurs humanitaires œuvrant dans la région auraient quitté la ville.
Cette recrudescence de l’insécurité vient s’ajouter à tant d’autres foyers de tension à l’intérieur du pays. Ce qu’a déploré ce samedi, Anicet Georges Dologuélé député de Bocaranga 1. Pour lui, « la poursuite des affrontements dans la ville de Bocaranga entre les groupes armés est la conséquence immédiate de la non application du rapport de la mission parlementaire de novembre 2016 dans l’Ouham Pendé ».
Dans le même ordre d’idée, l’élu de Bocaranga qui est en même temps le chef de fil de l’Opposition en Centrafrique dit observer ce qui se passe dans le pays et selon ses projections, « on n’est pas loin de 20.000 morts en 18 mois de gestion de Touadera », ajoutant que depuis l’indépendance de la RCA, « jamais, aucune crise n’a entraîné autant de morts ».
Aujourd’hui la grande majorité des populations de la Nana Mambéré et de l’Ouham Pende, victimes des affrontements inter groupes armés sont obligés de trouver refuge à Bouar et Béloko dans l’Ouest du pays.