Le Groupe de Travail de la Société Civile de Centrafrique (GTSC), vient de lancer un ultimatum de 3 semaines au gouvernement centrafricain et à la Minusca afin de recadrer le tir quant à la situation sécuritaire dans l’arrière pays. Selon Paul Crescent Béninga, porte-parole du GTSC, « dépassé ce délai, une action de grande envergure sera entreprise de manière illimitée jusqu’à satisfaction totale de nos revendications ».
Des revendications qui tournent principalement autour de la situation sécuritaire assez préoccupante dans certaines villes de la République Centrafricaine. Dans sa déclaration faite ce 27 septembre, le GTSC accuse la Minusca, le gouvernement et le parlement d’inactifs.
« Nous avions constaté ces derniers temps la recrudescence des violences dans les régions de la Nana-Mambéré, de l’Ouham-Pendé et si on n’y prend garde, elle va atteindre la Mambéré-Kadéï », a déclaré Paul Crescent Béninga.
Il précise avoir remarqué face à ces violences, « une passivité de la Minusca dont la complicité avec la coalition ex-seleka n’est plus à démontrer, l’inaction du gouvernement qui n’a pas condamné les exactions des groupes armés ni adressé un message de condoléances aux familles endeuillées et le silence fort inquiétant des parlementaires censés défendre les populations en détresse ».
Journée nationale de deuil
Eu égard à tout ce qui précède, le GTSC rend « le gouvernement et la Minusca responsables des morts de nombreux centrafricains » qui, selon lui, sont « lâchement abattus par des terroristes déguisés ».
Paul Crescent Béninga a par ailleurs indiqué que très bientôt sera décrétée sur toute l’étendue du territoire national, une journée de deuil en « mémoire des compatriotes assassinés notamment ceux de Bocaranga », avant de saluer le courage des populations de Bozoum.
« Ce courage relève d’une gageure et je demande aux populations d’autres localités d’emboiter les pas » afin que « la Minusca comprenne que les centrafricains en ont marre ».