La ville de Bocaranga est toujours sous le contrôle des éléments du groupe 3R du général Sidiki malgré l’ultimatum lancé dimanche 1er octobre 2017 par la Minusca demandant à ces derniers de déguerpir.
Depuis Dégaul dans la sous-préfecture de Kouï, les hommes armés de Sidiki ont quitté leur base pour prendre d’assaut la ville de Bocaranga surveillée jusque-là par les Casques bleus onusiens. « La force de la Minusca contrôle la situation avec des patrouilles. Lors des évènements, elle a eu à secourir des blessés et victimes innocentes des violences causées par les groupes armés. Elle protège également les déplacés ainsi que certaines installations », a déclaré ce mercredi Vladimir Monteiro, porte-parole de l’institution.
Une information démentie par certains habitants de Bocaranga contactés par Radio Ndeke Luka qui soutiennent que les hommes armés de 3R sont encore sur place dans la ville.
« Les éléments de Sidiki sont encore à Bocaranga et disent qu’ils ne vont pas quitter. Ils sillonnent comme les casques bleus bangladais », témoigne cet habitant qui indique que les populations sont obligées de fuir pour trouver refuge « dans la brousse pour certains alors que d’autres sont à la mission catholique et au quartier Pétroca à la base de la Minusca ».
L’habitant s’est par ailleurs posé la question de savoir comment le gouvernement peut négocier avec des gens qui maltraitent sa population.
Le Comité de coordination des ONG Internationales (CCO) s’est inquiétée du sort réservé aux populations qui ont dû « abandonner leurs domiciles pour se mettre à l’abri des violences ».
Dans son communiqué rendu public mardi 3 octobre 2017, le CCO demande aux parties concernées par le conflit « de permettre le retour des habitants dans les plus brefs délais », d’autant plus qu’une partie de l’équipe des acteurs humanitaires œuvrant à Bocaranga a fini par revenir dans la localité.
Dimanche 1er octobre, une mission gouvernementale accompagnée du Commandant en force de la Minusca s’était rendue dans la ville. Ce déplacement devait permettre à la Minusca de demander aux rebelles du groupe 3R de quitter dans trois (3) jours Bocaranga. Jusqu’à ce jeudi, cette sommation est restée lettre morte.