Réduire le taux de banditisme et de chômage dans la Ouaka, c’est ce à quoi s’attèle l’ONG Jésuites au Service des Réfugiés (JRS). Dans ce cadre, au moins 85 antibalakas démobilisés sont retenus pour être formés aux différents métiers. Selon les responsables de JRS, le projet vise à les détourner des mauvaises voies.
Selon Abbé Serge Hubert Bangui, Directeur de projet JRS, « les crises que nous sommes en train de traverser aujourd’hui ont un impact assez grave sur l’avenir de la jeunesse ».
Pour lui, « si la plupart des jeunes se sont faits enrôlés dans certains groupes armés et que certains y sont encore, c’est parce que la plupart d’entre eux n’avaient rien à faire, n’étaient pas occupés et ne pouvaient pas répondre aux besoins essentiels de leurs vies ».
Pour illustrer ses propos, le Directeur de projet JRS prend l’exemple de la préfecture de la Ouaka dans laquelle un fort taux de chômage des jeunes est constaté. C’est ce qui selon lui a poussé son organisation a initié ces jeunes aux différents métiers comme la « mécanique auto-moto, la menuiserie, la maçonnerie, la maroquinerie et la coiffure ».
Dans ce cadre, précise Abbé Serge Hubert Bangui, des maîtres-métiers identifiés auront chacun, un groupe de jeunes antibalaka démobilisés qu’ils vont accompagner durant ce processus de formation.
Mais bien avant la formation proprement dite, rajoute M. Bangui, deux séances de formation entre les apprenants et les maîtres-métiers ont été organisés pour donner l’occasion aux uns et aux autres « de se découvrir, de se connaître et de se renforcer les capacités ».
Une initiative saluée par un des apprenants en l’occurrence Henry Gbongoupou qui s’est confié à RNL. « Maintenant, je vais revenir auprès de l’ONG JRS pour apprendre la couture afin d’améliorer ma vie », a-t-il martelé tout en demandant par la même occasion à d’autres jeunes ayant pris les armes de « cesser avec les hostilités, les braquages pour venir apprendre un métier ».