Le ministre de l’Administration du Territoire a rompu son silence vendredi 13 octobre 2017 à Bangui. Lors d’un tête-à-tête avec la presse, Jean Serge Bokassa a appelé les chefs de quartiers et villages, les maires, les sous-préfets et préfets à plus de responsabilité : « nous allons nous mettre résolument au travail », a martelé le ministre.
Déplorant la recrudescence de l’insécurité à l’intérieur du pays, Il a interpellé ses collaborateurs à redoubler d’efforts. « Ce pays, nous l’avons tous en partage et personne ne gagnerait à l’abandonner ou à être indifférent face aux défis de l’heure », a rappelé M. Bokassa.
Pour le membre du gouvernement, dans un contexte difficile, « ce pays nous appelle à plus de génie et à nous assumer tous ensemble dans un destin collectif ».
Depuis sa reconduction le 12 septembre 2017 dans le gouvernement Sarandji 2 en tant que ministre de l’Administration du Territoire, Jean Serge Bokassa ne s’était pas présenté à son cabinet. Des rumeurs faisant état de sa démission se sont répandues dans le pays et même au-delà des frontières centrafricaines.
Face aux médias ce vendredi 13 octobre, le membre du gouvernement a balayé du revers de la main ces informations, les jugeant non crédibles. Il a par ailleurs dressé un bilan positif de son passage à la tête du département de la sécurité publique.
Sur la question de la grève du personnel de son département qui fait suite à la récente nomination des préfets et sous-préfets, Jean Serge Bokassa a promis trouver un compromis avec les mécontents.
« Je pense que ce mouvement est corporatif. Ce sont des cadres du département qui ont des revendications. Je les écouterais et j’apprécierais. Je pense qu’il y a certainement une part de légitimité dans les revendications qui sont les leurs », a indiqué M. Bokassa.
Le syndicat de l’Administration du Territoire déçu de la négociation avec le Gouvernement
Les négociations du mercredi 11 octobre entre les deux parties n’ont pas abouti à de bonnes conclusions selon les grévistes. Les pourparlers ont donc accouché d’une souris. Les responsables syndicaux ont affirmé que lors des échanges, le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji, a monopolisé la parole.
« Il a rejeté en bloc nos revendications disant que nous ne sommes pas habiletés à travailler dans les préfectures et sous-préfectures parce qu’il n’y a pas une école de préfet en Centrafrique », a dénoncé Maurice Féïkoumon, secrétaire général adjoint du syndicat, poursuivant que selon le chef du gouvernement, « le ministère de l’Administration du Territoire n’est pas uniquement réservé qu’aux administrateurs civils et administrateurs ».
En dépit des désaccords et des propos « jaloux, voleurs » que le PM aurait tenus et que le bureau du syndicat qualifie d’injurieux, les mécontents se disent toujours disposé à poursuivre le dialogue social.