Le Chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadera a invité la population de Bangassou à « bannir la haine, la division, l’esprit de tribalisme ethnique et religieux ». Un appel lancé ce 17 octobre dans cette ville de l’Est à l’occasion d’une visite qui lui a permit de toucher du doigt les problèmes qui secouent la localité.
Selon les informations recueillies par RNL, le Président Touadera a rencontré tour à tour les représentants des différentes couches de la société. Entre autres, le comité de paix et de médiation du Mbomou, le comité local pour la paix et la réconciliation, les personnes déplacées de la communauté musulmane et les acteurs de la crise.
A l’occasion, ils ont indiqué au Chef de l’Etat que l’insécurité demeure le principal problème auquel est confrontée la population. Ce qui, de leur avis empêche la libre circulation des personnes et de leurs biens.
Selon toujours d’autres informations recueillies par RNL, les représentants des couches sociales ont aussi demandé au Président de la République de tout mettre en œuvre pour que le corridor Bangassou-Bambari soit rouvert et que les forces de défense et de sécurité (Policiers, Gendarmes et FACA), soient déployées pour assurer la sécurité des populations.
En réponse aux différentes préoccupations soulevées par les populations, le Chef de l’Etat a demandé aux groupes armés, de « déposer les armes et de s’aligner dans le processus DDRR ». Il a également rassuré les populations du prochain déploiement des forces de défense et de sécurité dans la localité.
« La paix et le vivre ensemble dans une localité, sont des gages de développement », a ajouté le Chef de l’Etat qui a en outre dénoncé les violences qui paralysent les activités dans cette localité jadis modèle de cohésion sociale.
Depuis le mois de mai 2017, la ville de Bangassou dans le Mbomou est plongée dans des violences meurtrières qui ont fait plusieurs morts, des blessés et des déplacés. Selon la coordination des affaires humanitaires, la plupart des personnes déplacées de Bangassou et environs ont trouvé refuge pour certains dans la brousse tandis que d’autres ont traversé vers la RD Congo.