« Les missions de déploiement des matériels lourds des élections sont parvenues à terme. Les matériels sensibles sont entrain d’être acheminés les uns après les autres. Et les arriérés des indemnités des commissaires locaux et des agents de recensement leurs ont été déjà versés ». C’est le bilan de l’avancement actuel du processus électoral présenté le 17 janvier 2011 par Joseph Binguimalé président de la CEI (Commission électorale indépendante) à la presse nationale et internationale au siège de cette institution à Bangui.
Joseph Binguimalé a affirmé que toutes les dispositions nécessaires ont été déjà prises par la CEI afin de respecter la tenue des élections en date du 23 janvier. « Les missions de déploiements des matériels lourds sont arrivées à terme, les matériels sensibles sont entrain d’être acheminés, les arriérés d’indemnités ont été payés », dit-il.
Le président de la CEI a révélé que l’institution dispose de 3 avions et 40 camions pour l’acheminement de ces matériels. « Les avions desserviront les régions éloignées comme celles de la Vakaga ou du Haut Mbomou où l’accès par voie terrestre est un peu difficile dès ce 18 janvier », a précisé Joseph Binguimalé.
En ce qui concerne l’affichage des listes électorales à 48 heures du scrutin, question qui provoque inquiétude et scepticisme, Rigobert Vondo, rapporteur général de la CEI, a indiqué que « tout citoyen centrafricain en âge de voter et inscrit sur les listes électorales, votera. Ceux qui ont perdu leur carte d’électeur voteront par dérogation ou sur présentation des cartes d’identité authentiques », a-t-il précisé.
Pourtant certains faits vérifiés par Radio Ndeke Luka contredisent les assurances données par les responsables de la CEI. Des centres de vote attendent encore de recevoir du matériel électoral. Mardi 17 janvier, la CEI continuait encore de recevoir des dossiers de candidats se présentant pour le recrutement des présidents des bureaux de vote.
Tard dans la soirée, vers 22heures (21H TU) les sous-préfets des villes de provinces ont été bloqués au palais de l’Assemblée nationale, siège de la CEI. Des éléments des Forces Armées centrafricaines (FACA) avaient bloqué les sorties. Ne pouvaient sortir et rentrer chez eux que ceux qui acceptaient de partir avec leur lot de matériel électoral léger. Les sous-préfets, convoqués à cette fin à Bangui, exigeaient que leur transport soit payé. Ce que la CEI a refusé et demandé que les issues soient bloquées.