La Bourse du travail a été investie ce 20 octobre par les forces de sécurité intérieure pour empêcher une marche pacifique prévue par le Groupement Syndical des Travailleurs de Centrafrique (GSTC).
Son Secrétaire général Firmin Zoh-Ponguélé a dénoncé le refus du gouvernement Sarandji « de dialoguer et de manifester », promettant « ester en justice » contre cette tentative de musellement du syndicat.
« C’est l’Assemblée générale qui a décidé samedi dernier de cette marche pacifique qui rentre dans le cadre des actions légales reconnues même par le Bureau International du Travail», a ajouté le Secrétaire du GSTC.
Malgré tout, elle a été interdite par les autorités centrafricaines : « Le gouvernement qui dit dans son refus qu’il n’a pas les moyens pour encadrer cette marche nous a envoyé aujourd’hui tout un corps de force de sécurité pour boucler la bourse de travail », a regrette Zoh-Ponguélé.
Pour lui, « il était question d’apprécier avec les travailleurs ce qui doit être fait par rapport à ce refus », car dit-il « c’est à eux de décider de la conduite à tenir ».
La demande d’autorisation de la marche pacifique a été déposée par le GSTC le 16 octobre. C’est une première manifestation syndicale depuis l’accession à la magistrature suprême du Président Faustin Archange Touadera.