Un calme relatif règne à Pombolo située à 115 km de Bangassou dans le Mbomou après les affrontements qui ont opposé mercredi dernier, antibalaka et éléments de l’UPC de Ali Darassa. Selon un bilan partiel donné par Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca, il y aurait une vingtaine de morts.
« La force est arrivée jeudi dernier dans la ville et les premiers chiffres que nous disposons à ce jour font état d’une vingtaine de morts et des blessés dont certains sont graves », a déclaré Vladimir Monteiro.
Il ajoute que les casques bleus qui ont été dépêchés dans la localité « aident à soigner celles qui ont des graves blessures et contribuent également à l’évacuation d’autres ».
Dans un communiqué rendu public le 20 octobre, Médecins Sans Frontières confirme avoir pris en charge dans son service à Bangassou, 14 blessés suite aux affrontements de Pombolo.
Cette recrudescence de l’insécurité dans l’arrière pays ne laisse pas indifférent le Conseil National de la Jeunesse. Son président Francis Mongombé, dénonce les « velléités politiques et confessionnelles qui continuent d’alimenter ses tensions ». Lesquelles se matérialisent selon lui par les « massacres et tueries perpétrés par des groupes armés sur des populations civiles innocentes ».
De ce fait, il exige aussi bien de la Minusca que du gouvernement de « garantir la sécurité des populations et d’accélérer le redéploiement sans conditions des forces de défense et de sécurité ».
Au cas échéant renchérit Francis Mongombé, les jeunes centrafricains prendront toute « initiative pour que leurs droits soient respectés »
En mémoire des personnes tuées à Pombolo, les habitants du PK 5 de Bangui avaient observé hier, une journée de prière. Commerces et boutiques étaient restés fermés et les activités ont repris ce 21 octobre dans ce centre commercial de la Capitale.