« La République Centrafricaine n’est plus face à une situation de génocide », c’est la substance de la déclaration du Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres aux médias alors qu’il bouclait sa tournée de 4 jours dans le pays.

Cette déclaration du patron de l’ONU contraste avec celle de Stephen O’Brien de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) qui, au mois de juillet dernier, avait confirmé devant le Conseil de Sécurité l’existence des « signes avant-coureurs de génocide » en RCA.

Pour M. Guterres, la crise que traverse le pays résulte de la manipulation politique. Celle-ci, selon lui a « quelque fois conduit à un esprit de division du peuple au niveau religieux qui n’a jamais existé en Centrafrique ».

Le SG de l’ONU enjoint aux responsables politiques, communautaires, religieux et des médias de faire en sorte que « chrétiens et musulmans puissent comprendre qu’ils sont ensemble dans un même pays, qu’ils doivent se respecter et travailler en commun ACCORD pour le redressement du pays ». 

S’il promet également de plaider en faveur des forces de défense et de sécurité nationale auprès du Conseil de Sécurité, Antonio Guterres demande aux Centrafricains de s’attendre à 3 choses à court terme.

D’abord le « renforcement de la Minusca », de manière à ce qu’elle puisse « travailler et renforcer ses capacités sur le terrain ».  Ensuite «  faire le plaidoyer de la création des conditions qui permettent le rééquipement le plus rapidement possible des FACA et enfin, continuer mais de manière aussi intense que possible, le plaidoyer pour l’augmentation de l’aide humanitaire et l’appui au plan de relèvement et de consolidation de la paix ».

Une satisfaction pour Simplice Mathieu Sarandji dont le travail a été aussi salué par Antonio Guterres. A cet effet, le premier ministre exhorte les Centrafricains « à comprendre la nécessite de vivre ensemble dans la cohésion afin de tendre vers la prospérité du pays ».

Les 4 jours de tournée du SG de l’ONU en Centrafrique auront été marqués par des appels incessants à la réconciliation et à l’aide de la communauté internationale en faveur du pays.