Le Conseil des Leaders Politiques et Sociaux (CLPS) de la RCA s’insurge contre la recrudescence des violences dans la ville de Batangafo. Dans une déclaration rendue publique le 30 octobre, cette plateforme politique condamne les affrontements qui ont opposé ex-seleka et Antibalaka au village Saragba. Lesquels auraient fait « au moins 9 morts et 2500 maisons incendiées », selon un bilan partiel mais non encore confirmés par les sources concordantes.
« Pourquoi cette attaque de Batangafo alors que les autorités politiques nationales essaient de tout faire pour que la situation revienne à la normale ? », s’est interrogé Jean Serge Wafio, Coordonnateur du CLPS. Pour lui, il n’ya pas une autre alternative que « l’opérationnalisation des Forces Armées Centrafricaines ». Il demande ainsi aux autorités centrafricaines de « tout faire avec l’appui des pays amis pour rétablir les FACA ».
Mis en cause dans cette attaque, le Général Alkatim du MPC dément son implication mais affirme que ses éléments ont répliqué aux provocations des antibalaka.
« A Saragba jusqu’à Obo, nous avons 5 postes que les antibalaka sont venus attaquer faisant 5 morts et 7 blessés de notre côté », a-t-il indiqué ajoutant que les antibalaka ont enlevé « 15 personnes et ont tué 3 d’entre eux et les 11 autres sont portés disparus ».
Il affirme par ailleurs que son groupe a réussi à chasser les antibalaka pour ainsi libérer les localités, Al Katim justifie l’action de son mouvement par son attachement « à l’accord de paix qui a été récemment signé et combat tous ceux qui le bafouent ».
Il ajoute que la ville de Batangafo est actuellement « calme et les deux communautés vivent ensemble ».
Depuis la semaine dernière, les villages environnants de la localité de Batangafo sont secoués par des affrontements entre les groupes armés.