De violents combats continuent de ravager les localités de Batangafo, Kamba Kota et Ouogo dans la préfecture de l’Ouham alors que MSF réclame un accès facile aux populations.

L’Organisation Non Gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF) plaide ainsi pour un accès facile aux personnes prises au piège des violences dans cette région. Dans un communiqué rendu public ce 03 novembre et dont RNL a obtenu copie, cette organisation explique que la situation des populations est de plus en plus « préoccupante », à cause de « l’accroissement des violences et attaques ciblées contre les ONG ». Ce qui, selon elle, a contraint la majorité d’acteurs humanitaires à quitter début septembre, la ville de Batangafo.

MSF reconnait que les violences « gagnent du terrain », ce qui fait que des « régions entières » sont ainsi « enclavées et les populations prises au piège ».

Le même communiqué précise que « 21 combattants blessés par balle sont arrivés à moto en milieu de semaine », dans le centre de santé MSF de Kabo à environ 60 km au nord de Batangafo. Dans le même communiqué, le responsable MSF de Batangafo Luz Linares a indiqué que sur les différents axes sur lesquels ont l’habitude de travailler leurs collègues, il y a aujourd’hui des « villages désertés, brûlés, des cadavres abandonnés, des postes de santé fermés parfois pillés et des populations terrorisées en brousse ».

Luz Linarès  craint « le pire pour les habitants de cette région qui ne peuvent même pas accéder à des soins d’urgences ».

Cette organisation humanitaire demande instamment aux groupes armés qui s’affrontent dans la région et notamment à leurs chefs de « faciliter le passage des personnes civiles, malades ou blessées qui tentent de rejoindre leurs structures et de laisser circuler librement les ambulances dans ces zones de conflit ». Ceci, afin de « préserver un minimum d’assistance médicale et humanitaire » aux populations dans le besoin selon MSF.

La localité de Batangafo et villages environnants sont depuis plusieurs semaines le théâtre de violents affrontements entre les groupes d’auto-défense et le MPC qui opèrent dans la région.