Deux jours après la lancée de grenade au bar-dancing « Carrefour de la paix », ex-Château Bleu dans le 5e arrondissement de Bangui, la tension est toujours vive au PK 5 dans le 3e arrondissement de Bangui. Les activités sont restées paralysées dans ce plus grand centre commercial de la capitale, les populations du secteur et des environs vivent dans la peur des représailles ou d’une quelconque reprise de tension.
Tout en condamnant cet acte qu’il qualifie de « barbare et ignoble », Dieudonné Cardinal Nzapalainga demande aux centrafricains de « faire confiance au gouvernement et à la communauté internationale pour mener des enquêtes afin de trouver les auteurs de ces crimes et qu’ils répondent de leurs actes ».
Pour lui, force devra donc rester à la loi et les Centrafricains doivent « enterrer la hache de guerre, ne pas céder à la vindicte populaire », encore moins à la « passion ni au désir de vengeance pour rendre le mal pour le mal » mais se laisser guider par la « raison ».
Une analyse partagée par le comité des sages du 3ème arrondissement qui lance également un appel au calme.
« Le Comité des sages ne demande rien d’autre que la paix pour que chacun puisse circuler librement », a déclaré Abdouramane Bornou, porte-parole dudit Comité précisant que « le PK 5 est calme mais les activités sont paralysées ».
Même si Abdouramane Bornou dit faire confiance à la police pour mener « les investigations afin d’identifier les auteurs de ses actes et les traduire en justice », il demande au gouvernement de prendre ses « responsabilités pour sécuriser le peuple centrafricain ».
Un premier bilan du jet de grenade du 11 novembre lors du concert du Groupe Nouvelle Écriture de Ozaguin OZ donné par le ministre de la sécurité publique Henri Wanzé Linguissara faisait 4 morts et une vingtaine de blessées. Un bilan qui s’établirait aujourd’hui à une dizaine de morts ainsi que certaines personnes qui seraient aussi portée disparues.