Les quartiers généraux des candidats aux élections en Centrafrique sont ce vendredi 21 janvier 2011, dans l’effervescence à 48 heures du vote. Plusieurs caravanes parcourent les rues de la capitale Bangui dans l’euphorie caractérisée par les slogans et les klaxons des voitures. Des caravanes sont aussi signalées dans quelques villes de province.
Les différents reporters de Radio Ndeke Luka ont pu constater qu’une centaine de véhicules dont plusieurs semi-remorques, transportent des groupes de danses traditionnelles, des artistes musiciens, et des milliers de militants du candidat n°01 François BOZIZE YANGOUVONDA du parti Kwa Na Kwa.
Tous ces sympathisants du président sortant sont habillés en couleur orange. Une liesse populaire qui va parcourir toute la ville de Bangui, avant la clôture à minuit de la campagne électorale.
Même ambiance du coté des militants du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), dont la caravane sillonne également les grandes artères des arrondissements de Bangui. Ce convoi est composé de plusieurs dizaines de véhicules remplis de partisans du candidat à la présidentielle Martin ZIGUELE.
Chaque tête de caravane est pilotée par des taxis moto. Ceux-ci ouvrent le passage, et c’est un véritable spectacle qui s’offre aux habitants des différents quartiers traversés de Bangui. Les cortèges des deux candidats, François Bozizé et Martin Ziguélé, se sont croisés au carrefour des quartiers Ben-zvi et Miskine à Bangui. Il s’en est suivi des huées de part et d’autre et même des invectives mais aucun incident sérieux n’a été déploré.
A la mi-journée, on attendait encore la sortie des cortèges des candidats présidentiables, Jean Jacques DEMAFOUTH de la Nouvelle Alliance pour le Progrès, Ange Félix PATASSE indépendants et Emile Gros NAKOMBO du Rassemblement Démocratique Centrafricain.
Dans la plupart des villes du pays c’est la dernière phase d’acheminement des matériels lourds voire sensibles. Une opération couplée avec la formation des membres des bureaux de vote sur le monitoring des élections.
Malgré cette effervescence, dans le quatrième arrondissement de Bangui, quelques militants se plaignent des intimidations d’autres camps. D’autres estiment être lésés dans la répartition des matériels électoraux.