Les audiences criminelles ont repris au tribunal de Bouar dans la Nana-Mambéré ainsi qu’à Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi. La machine judiciaire s’est remise en marche, ce qui témoigne du redéploiement de l’autorité de l’Etat dans les préfectures de la République.
Au rôle des audiences criminelles qui ont été ouvertes ce 27 novembre à Bouar, figurent des cas « d’assassinats, viols, vols et autres délits ».
Au premier jour, deux accusés ont déjà comparu. L’un d’eux est poursuivi par le tribunal pour un cas d’assassinat commis en 2015 dans la commune de Zotoua-Banguerem. Selon les informations recueillies par RNL, l’accusé a finalement été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et écope de « 10 ans de travaux forcés et 500.000 Fcfa d’amende »
Pour Alain Michel Tolido, procureur près la Cour d’Appel de Bouar, « il y a parmi la cinquantaine de dossiers inscrits au rôle, des cas qui seront jugés par contumace », autrement dit, en l’absence des accusés.
Quant à la situation sécuritaire, M. Tolido rassure que toutes les dispositions sont prises tout en indiquant aux populations de Bouar que « la justice a désormais repris ses activités et que la justice populaire ne doit plus avoir droit de cité dans cette préfecture».
Malgré le climat sécuritaire assez délétère à Kaga-Bandoro du au refus des rebelles du MPC (général Al Katim) d’accepter la tenue d’audiences de justice, celles-ci se sont tenues à la base de la Minusca. C’est donc une première audience après les événements malheureux qui se sont déroulés dans cette ville depuis 2013.
Selon les informations parvenues à RNL, le 24 novembre dernier, quatre jugements ont été rendus. Trois de ses procès concernaient des « litiges sur l’immobilier » et une en « reconstitution d’acte de naissance ». Les affaires concernant les accusations de charlatanisme ont été renvoyées par le tribunal à une date ultérieure.