Les usagers des engins à deux roues notamment les moto-taxis de la ville de Bozoum accusent les agents de sécurité de corruption et de racket sur les barrières de contrôle. Ce phénomène qui a été dénoncé durant le Forum national de Bangui a refait surface.
Les conducteurs, passagers et autres usagers de taxis-motos n’arrivent pas à supporter les formalités que leur imposent les forces de sécurité et les agents des Eaux et Forêts sur les barrages routiers.
« Les barrières nous épuisent financièrement. On vous exige 500 francs CFA pour le manioc que vous amenez pour la consommation. Nous avons trop souffert depuis ces évènements », a expliqué Adolph Gobion, chef du village Boyélé à 10 Km de Bozoum sur la route de Paoua. « Quand ils demandent nos pièces administratives et que nous leur expliquons que nos maisons ont été brûlées, ils nous retiennent, nous maltraitent avant de nous relâcher », a-t-il ajouté. Adolph Gobion a regretté par ailleurs que ces fonctionnaires laissent passer des produits toxiques, des armes et des munitions au profit de l’argent.
Selon les habitants, mêmes les autorités locales ne sont pas épargnées. « Le 1er décembre dernier, ils ont arrêté le maire et le pasteur qui allaient au défilé », a fait savoir une autre source sous le couvert de l’anonymat.
Un officier de gendarmerie, interrogé par Radio Ndeke Luka et qui n’a pas voulu s’exprimer au micro, a indiqué que l’analphabétisme et l’ignorance seraient à l’origine de ces difficultés de compréhension. Le gendarme a prévenu qu’après la phase de sensibilisation en cours, la stricte application des règles de circulation routière rentrera en vigueur en janvier 2018.