Les élus de la nation ne comprennent pas pourquoi Washington, Paris et Londres ont demandé des explications au sujet de l’armement russe livrés à la République Centrafricaine. Mercredi 20 décembre, ils ont interpellé le gouvernement au siège du parlement dans le cadre des questions orales au gouvernement. Les députés ont souhaité être fixés sur les interrogations de ces Etats européens.
« La Russie a décidé de doter les Forces armées centrafricaines afin de les rendre opérationnel. Des informations relayées sur les ondes nationales font état de ce que les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne demandent des clarifications. Peut-on savoir quelles sont les motivations de ces grandes puissances ? Quelle est la position de la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU ? », s’est questionné un des députés.
Pour le ministre des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger, Charles Armel Doubane, « les questions liées à la défense sont par excellence sous le sceau du secret ». Sur la question du stockage et de la sécurisation de ce matériel militaire, le membre du gouvernement a précisé que « le garde des sceaux avait été demandé à la partie centrafricaine et à la partie russe que cela ne soit utilisé que par les mains autorisées pour protéger la République Centrafricaine, et éviter que cela ne serve encore pour alimenter les rebellions et autres forces négatives ».
Sur bon nombre de préoccupations, les élus de la nation sont restés sur leur soif a mentionné le président du parlement Abdou-Karim Méckassoua. Il a annoncé que la dernière interpellation du gouvernement de 2017 aura lieu mercredi 27 décembre.
Dans le Haut-Mbomou, Mboki passe sous contrôle de l’UPC
Les hommes armés du général Ali Darassa, commandés par Mahamat Garba un des officiers de cette faction de l’ex-Séléka, règnent en maître absolu à Mboki, cette ville du sud-est de la République Centrafricaine. L’information a été rendue publique ce même mercredi 20 décembre à Obo au cours de la réunion de sécurité qui a regroupé les autorités administratives et locales, les leaders communautaires, religieux et la Minusca.
Les combattants ont érigé des barricades au niveau de la brigade de la gendarmerie et sur les grands axes de la ville. Cette situation, mal maîtrisée par les éléments de la sécurité nationale et la Minusca, a inquiété la population de Obo qui craint des éventuelles menaces. Depuis début décembre, la présence des hommes armés a été signalée dans les environs du chef lieu du Haut-Mbomou. Prenant les nouvelles au sérieux, le sous-préfet, Dieudonné Yapoulela Youfi, a informé les autorités de Bangui pour que des solutions soient prises afin de préserver la paix dans la région.
Le 28 mai dernier, deux sous-officiers centrafricains, qui tenaient à désarmer ces Peuhls armés dans le quartier Mboki 4, ont été tués. Prise de panique, 6000 personnes, craignant pour leur sécurité, ont trouvé refuge à Obo.