Le gouvernement centrafricain, la Minusca et les acteurs humanitaires ont promis une somme de 100.000 francs CFA et un logement pour permettre à chaque ménage de quitter le site des déplacés à Kaga Bandoro. Une manière d’encourager l’évacuation rapide de ces camps de fortune. Le délai d’exécution du projet est fixé entre un mois et demi et 3 mois.
« C’est un processus que les ONG et la Minusca sont en train de mener avec les déplacés », a relevé Jean Pierre Ngarassouama, correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région. Il a ajouté qu’une « étude est déjà en cours. Seulement, ces personnes craignant pour leur sécurité, sont réticentes et exigent le désarmement des groupes armés, condition sine-qua-non à leur retour à domicile », expliquant que ces hommes en arme sont toujours actifs dans la ville et ses environs.
La Minusca, qui patrouille pour sécuriser la population, a de son côté proposé aux déplacés de ne pas regagner directement leurs anciennes habitations dans le secteur commercial où résident les groupes armés. L’institution onusienne leur a suggéré de rester dans le cercle administratif où règne un calme apparent.
Après entente, certaines personnes ont accepté qu’on leur construise des maisons dans les quartiers Mandéya, Amou et Kpokorota proche de la base de la Minusca. Kaga Bandoro redevient de mieux en mieux calme suite à l’intensification des patrouilles des forces onusiennes.
Haut Mbomou : Mboki investi, le député dénonce l’inaction du gouvernement
Vive réaction d’Ernest Mizédio, député de Mboki contre l’occupation de la ville par des éléments ex-Séléka identifiés comme des hommes de l’UPC du chef rebelle Ali Darassa. L’élu de la nation a exprimé son indignation face à cette invasion. Selon Ernest Mizédio, les autorités en place ne font aucun effort, malgré la déclaration du Président lors de son investiture.
« Nous signalons depuis mercredi 20 décembre, la présence des éléments de Ali Darassa dans le Haut Mbomou, précisément à Mboki. Nous avons alerté le gouvernement, mais jusqu’à ce jour il n’y a pas de réaction. Le Président de la République, le 30 mars avait prêté serment. Il avait juré d’assurer la sécurité des biens et des personnes, de veiller sur l’intégrité du territoire, de préserver la paix, de veiller sur le bien-être du peuple. Aujourd’hui, tout ceci est foulé au pied », a relevé le député.
Ernest Mizédio a regretté que la présence de ces hommes armés dans la localité a empêché la population de vaquer librement à ses occupations. Pour L’élu de la nation « la population s’attend à une réaction vigoureuse. Cela veut dire qu’il faut envoyer une force militaire à Mboki. Il n’y a pas d’autres mesures ou solutions », a-t-il martelé.