Le Président du Parti de l’Unité et de la Reconstruction(PUR), Eddy Symphorien Kparékouti a dénoncé, mercredi dans une interview exclusive à RNL, le manque de concret dans le discours prononcé par l’actuel Président de la République lors de son adresse à la nation.
« Le bilan de l’année écoulée, les perspectives de 2018 et la persistance des violences par les groupes armés sur la population » sont, pour M. Kparekouti, des points qui ont manqué de consistance de la part du locataire du Palais de la Renaissance.
Pour Eddy Symphorien Kparékouti, « il n’ y a pas eu de concret dans le discours de fin d’année du Président Faustin Archange Touadera ». Car pour lui, il devrait dans son adresse à la nation, dire au peuple centrafricain, « ce qui a été fait depuis 2016 jusqu’à l’entame de cette année 2018 et ce qui reste à faire ». Une situation qu’il attribue à l’entourage du Président de la République qui, selon lui, n’est pas à la hauteur de la mission.
« Le chef de l’Etat est très mal entouré », a déclaré le président du PUR qui reconnaît qu’il est « mal accompagné dans l’accomplissement de sa mission ».
A propos de l’insécurité et ses conséquences dans le pays, il a dénoncé cette éternelle condamnation par le gouvernement des multiples assassinats et violences perpétrés par les groupes armés sur les centrafricains sans une mesure coercitive forte.
« Le gouvernement devra avoir une stratégie et ne pas se contenter de condamner les violences des groupes armés. Il devra mettre en place une stratégie pour les identifier et les arrêter », a par ailleurs précisé le président du PUR.
Dans son adresse aux Centrafricains à la veille du nouvel an, Faustin Archange Touadera a reconnu que « l’année 2017 a été une année très difficile ». Au plan intérieur, le Chef de l’Etat a indiqué que malgré les efforts engagés par le gouvernement pour rétablir la paix et la sécurité, les centrafricains ont « ressenti très durement les méfaits des armes qui sont encore en circulation et qui entretiennent l’insécurité à certains endroits du pays ».
Toutefois, M. Touadera a relevé que grâce aux efforts déployés par le gouvernement avec le soutien de certains partenaires, il réussira le pari de « restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national en 2018 », de manière à permettre « le redécollage économique du pays ».