La société de fabrication de sucre (SUCAF) de Ngakobo dans la Ouaka est aux arrêts depuis vendredi 12 janvier 2018. Le personnel saisonnier en grève exige le paiement des primes (le 13e mois) ainsi que le départ de Stéphane Jaffret, directeur général (DG), du chef du personnel et de tous les assistants. Au rang des revendications, figure également la régularisation des travailleurs saisonniers et des conducteurs d’engins lourds.
Depuis 48 heures, la tension est montée entre les grévistes et l’administration. L’usine est fermée, pas de production. « Nous sommes effectivement en grève pour réclamer notre 13e mois », a fait savoir un des grévistes sous le couvert de l’anonymat. Selon certaines indiscrétions, le 13e salaire exigé a été versé dans l’après-midi de vendredi.
Contacté par Radio Ndeke Luka, Emmanuel Ouaïmo, directeur de production à SUCAF souligne que des dispositions étaient en cours pour résoudre la crise. Selon toujours ce dernier, les débats se poursuivent encore ce samedi sur les autres points, notamment le départ de toute l’équipe de l’administration. Les grévistes ont mis la barre haute pour réclamer principalement l’augmentation de salaire et la mise en place de l’accord d’établissement de la société.
Pour les mécontents, la décision est clair : aller jusqu’au bout malgré le versement du 13e mois. Ils ont affirmé ne pas avoir eu de réponses concrètes du siège à Bangui sur le départ du DG et son équipe, la régularisation de la situation des travailleurs saisonniers, les conducteurs d’engins lourds ainsi que d’autres points de revendication.
Dans une interview hier à Radio Ndeke Luka, un des employés en colère a relaté que « ce sont les injures que nous recevons du DG et du chef du personnel. Nous demandons leur départ ainsi que tous les assistants ».
Jusqu’aujourd’hui, la SUCAF reste et demeure l’unique firme de fabrication de sucre en République Centrafricaine