La Cour criminelle s’est poursuivie ce mardi 23 janvier avec au box des accusés trois prévenus : Dieudonné Ngaïbona, Pacôme Komesse et Ferdinand Gbongou.
Cinq chefs d’accusation sont retenus contre les deux premiers : Dieudonné Ngaïbona et Pâcome Komesse. Il s’agit des faits d’association de malfaiteurs, de détention illégale d’arme et munitions de guerre, prise d’otage et complicité, enfin vol à main armée.
Le dossier a été renvoyé au 6 février prochain sur la demande du Ministère public, représenté par le Procureur général Eric Didier Tambo. L’absence d’un des avocats de la partie civile en provenance de France dans l’affaire de prise d’otage de la Française Claudia Priest en 2015 en est la principale cause.
La Cour a retenu le dossier concernant Ferdinand Gbongou poursuivi pour viol et pédophilie. Pour sa première journée à la barre, l’accusé suit la déposition des témoins dans cette affaire.
Déjà lundi 22 janvier, Rodrigue Ngaïbona, âgé de 25 ans le jour de sa condamnation, a été condamné à une peine de travaux forcés à perpétuité. Général Andjilo devra aussi verser plus de 130 millions de FCFA de dommages et intérêts. Ses avocats ont décidé d’interjeter appel.
Le président de la Cour Alfred Rock Ngoumbré s’est fondé sur les « articles 53, 54, 411, 163, 259 et 97 » du code pénal pour établir les faits qui sont reprochés à Rodrigue Ngaïbona.
La partie civile s’est dite satisfaite de la sentence. Maître Etienne Malékoudou, avocat de la victime Samuel Zoumbéti : « nous sommes satisfaits de ce verdict. En ce qui concerne mon client, nous avons demandé 20 millions F CFA de dommages et intérêts, la Cour nous a concédés 10 millions F CFA« .
Pour la défense du chef Antibalaka, rien est encore perdu. Elle décide d’interjeter appel. Didier Gonenzapa, l’un des deux avocats : « Général Andjilo a rendu service au peuple centrafricain. Ce n’est pas de la sorte qu’on doit condamner Rodrigue Ngaïbona. Je conteste avec véhémence et je contesterais jusqu’à la Cour de cassation« .
Dans son dernier mot Rodrigue Ngaïbona dit Général Andjilo a rejeté les accusations portées contre lui. Il s’est de nouveau présenté comme un sauveur de la nation centrafricaine face aux envahisseurs étrangers. Arrêté en janvier 2015, à Bouca dans l’Ouham, son procès a démarré le 08 janvier dernier.