Depuis quelques jours, il y a pénurie de préservatifs dans la ville de Bouar (Ouest de la Centrafrique). Cette situation serait liée à la fermeture de l’antenne de l’ACAMS (Association Centrafricaine pour le Marketing Social), unique structure d’approvisionnement du produit.
On ignore encore les raisons de la fermeture de l’antenne. Les milieux sanitaires sont déjà inquiets : cette rupture des préservatifs est de nature à contribuer à une montée en flèche de contaminations liées aux infections sexuellement transmissibles, les grossesses non désirées et le VIH-SIDA à Bouar (ouest du pays).
Pierre Malékia, chef de l’équipe préfectorale de lutte contre le VIH-SIDA a expliqué que la pénurie a déjà pour conséquence le développement d’un marché noir où le prix du paquet de 3 préservatifs masculins « génériques » est passé de 50 francs CFA (environ 0,07 euros) à 100 francs CFA (environ 0,15 euros) et ceux de «lovers plus » grimpé de 100 francs CFA à 150 (environ 0,22 euros). Il a confié au correspondant de Radio Ndeke Luka que « la santé de la population locale est en jeu. » Parmi les trois méthodes de prévention du VIH-SIDA que sont « la fidélité, l’abstinence et l’usage des préservatifs, a-t-il encore indiqué, la dernière méthode, celle de l’usage du préservatif, est la plus prisée par la population et surtout la jeunesse ».
Selon les derniers chiffres officiels, le taux de la séroprévalence du VIH-SIDA est de 6,2% en Centrafrique. Un taux qui classe le pays au 1er rang en Afrique Centrale et 10ème au monde.