Paoua dans l’Ouham-Péndé connaît un calme depuis le déploiement des Forces Armées centrafricaines (FACA). Une véritable satisfaction pour les populations de cette localité qui a connu un regain de tension suite à des affrontements entre les éléments de RJ et ceux du MNLC du général Bahar depuis fin décembre.
« La situation actuelle est calme », reconnaît un habitant de Paoua joint par RNL. Il explique que depuis l’arrivée des FACA, « il y a des patrouilles mixtes FACA- casques bleus qui se font de jour comme de nuit ». Ce qui selon lui, « rassure les populations qui croient désormais au retour de la paix même s’il y a encore la peur dans les périphéries « .
Cette accalmie induit la reprise des activités au centre-Paoua où les habitants vaquent librement à leurs occupations. Pour ce qui est des périphéries « non encore sécurisées », les habitants, selon ce témoin « ont encore peur mais certains regagnent progressivement leurs villages ».
Même si la vie reprend doucement, il n’en est pas encore le cas pour l’école. Un habitant de Paoua raconte « qu’actuellement, les établissements scolaires sont occupés par les nombreux déplacés qui sont arrivés dans la localité ».
En plus, précise-t-il que « certains enseignants ne sont pas retournés dans la ville depuis qu’ils sont descendus à Bangui pour le contrôle-paiement des arriérés des mois de novembre et décembre 2013 ».
Fin décembre, début janvier, les combats entre combattants de RJ et MNLC du général Bahar des ex-Séléka ont fait fuir plus de 60.000 personnes au centre Paoua et au moins 20.000 au Tchad. Plus d’une centaine de personnes ont été tuées, plusieurs villages incendiés et des greniers pillés.
Une situation humanitaire catastrophique pour ces déplacés qui ne survivent que grâce au concours des familles d’accueil de Paoua ainsi que des aides humanitaires.