« Un non événement ». C’est ainsi que l’ex-président Ange-Félix Patassé, candidat à l’élection présidentielle du 23 janvier dernier qualifie ce double scrutin en République Centrafrique. Son porte-parole Guy Simplice KODEGUE a rencontré la presse ce vendredi 28 janvier 2011à Bangui pour faire part du jugement porté par son mentor.
Cette réaction qui dénonce ainsi des fraudes massives constatées lors de ces élections selon l’équipe de Patassé, vient compléter celle du Collectif des Forces du Changement qui ont déjà claqué la porte de la Commission Electorale Indépendante (CEI) mardi dernier.
Le camp Patassé justifie cette affirmation par « le non respect des conclusions du Dialogue Politique Inclusif de 2008 ». D’après Guy Simplice KODEGUE, « il y a eu des irrégularités flagrantes et des manquements qui ont engendré un cafouillage de tous ordres».
Le porte parole du candidat indépendant à la présidentielle Patassé martèle que, les articles 87 et 88 du code électoral qui « stipulent que les procès verbaux des résultats des bureaux de vote et centres de dépouillement doivent être remis aux représentants de chaque candidat n’ont pas été respectés ».
Nous avons « déjà saisi la justice pour arbitrage » conclut Kodégué, sans annoncer cependant un retrait officiel de ce processus du camp Patassé.
Par ailleurs, selon Rigobert Vondo, rapporteur général de la CEI, son institution poursuit toujours « la publication des résultats partiels et provisoires de ces élections suivant leur ordre d’arrivée sans les commenter ».
Aussi, c’est ce vendredi que les électeurs de Bangassou (est du pays) connaîtront les résultats de leur vote.