C’est la psychose à Ndim dans la sous-préfecture de Ngaoundaye après les menaces des ex-seleka du général Bahar sommés depuis 2 semaines par la Minusca de quitter la localité. Basés depuis 3 ans dans les villages Mboum, Kouhone et autres, ces éléments sélékas menacent de s’en prendre à la population civile avant qu’ils ne soient délogés comme l’exige la Minusca.
Selon les informations recueillies par RNL, la sommation de la Minusca aux éléments du général Bahar leur a été envoyée par le truchement de Mme le Maire de Ndim. Dès sa réception, ils ont exigé des notables de la localité d’informer la force onusienne de Bocaranga qu’ils n’ont commis aucune exaction sur la population et donc ne peuvent déguerpir comme recommandé. Un bras de fer qui inquiète l’élu de Ngouandaye 3 qui sollicite un renfort des forces armées centrafricaines.
» Je demande au gouvernement d’appuyer la Minusca en envoyant à Kouhone des FACA afin de mieux sécuriser la population », a déclaré Joël Zibaya, député de Ngaoundaye 3. Selon lui, ces forces non conventionnelles menacent de « rééditer ce qu’ils ont fait à Paoua si la Minusca venait à mettre à exécution son avertissement ».
Face à ces agissements des rebelles du général Bahar, la Minusca par la voix de son porte-parole Vladimir Montéïro rassure garantir la sécurité de la population.
« Nos hommes sont sur le terrain dans le cadre de l’opération et nous voulons tranquilliser les autorités locales et les populations sur la détermination des casques bleus à les protéger », a indiqué le porte-parole de la Minusca précisant que l’ultimatum d’il y a deux semaines lorsqu’il y a eu cette menace reste valable.
Selon lui, la Minusca « mène une opération à Paoua et aux alentours de cette ville » et il y a des « patrouilles qui vont dans les différentes directions pour traquer les éléments des deux groupes qui s’affrontent dans la localité ». Il s’agit des combattants du groupe RJ (Révolution Justice), et ceux du MNLC du général Bahar.
Fin décembre et début janvier, des affrontements qui ont fait plus d’une centaine de morts ont opposé les combattants de RJ à ceux du général Bahar. Ces hommes ont incendié plusieurs villages et brûlé des greniers des villageois.