« L’armée centrafricaine est en train de monter en puissance et cela impose l’élaboration de certains textes », a déclaré à la presse Jean-Pierre Dolle-Waya, Inspecteur général de l’armée nationale au cours d’une session de réflexion ouverte ce 13 février à Bangui.
L’objectif étant d’évaluer les besoins de l’armée centrafricaine et faire des recommandations au gouvernement et aux partenaires.
Selon M. Dolle-Waya, outre la politique nationale de sécurité validée par le Chef de l’Etat, et le « concept d’emploi de force » signé par la ministre de la défense, l’armée centrafricaine devra aussi disposer d’une « loi de programmation militaire ». Ce sur quoi sont focalisés les travaux de la session de réflexion de trois jours qui réuni les officiers de l’armée centrafricaine et ceux de la mission Européenne EUTM.
Cette session, selon lui se focalisera sur l’aspect « finance », pour ainsi satisfaire la trilogie de l’armée constituée » des hommes, les finances et les équipements ».
Jean-Pierre Dolle-Waya précise que l’armée centrafricaine a aujourd’hui les « hommes », les « équipements qui commencent à venir » mais il manque ce qu’il considère comme le « nerf de la guerre », à savoir les « moyens financiers ».
Lesquels, selon lui devront prendre en compte les « infrastructures, les équipements, l’entrainement », afin d’orienter de manière pragmatique les « capacités militaires des FACA » de manière à remplir parfaitement leur mission.
Après la débandade de l’armée centrafricaine en 2013, celle-ci sous embargo de l’ONU est aujourd’hui en pleine reconstruction. Avec l’appui de l’EUTM – la mission européenne de formation de l’armée centrafricaine, 2 bataillons des FACA ont été formés et commencent à être redéployés.
Cette reconstruction est également soutenue par la Russie qui a obtenu du Conseil de sécurité de l’ONU une dérogation pour fournir à l’armée centrafricaine non seulement des armes mais également la formation.