Le rapport de l’Unicef intitulé : « le monde manque à ses devoirs envers les nouveau-nés » rendu public mardi 20 février 2018 à New York place la République Centrafricaine au deuxième rang des dix pays au monde où la mortalité à la naissance reste « élevée et alarmante ». Le pourcentage selon le document s’élève à 41%.
« La République Centrafricaine est deuxième sur la liste des pays où il est dangereux de naître avec un enfant qui meurt sur les 24 qui sont nés dans le mois des causes évitables pour la mortalité néo-natale« , a précisé Docteur Speciose Hakizimana Ndabihore, Représentante de l’Unicef à Bangui.
L’Unicef à travers ce rapport relève que « les bébés nés dans les pays les plus sûrs ont jusqu’à 50 fois moins de risques de mourir au cours du premier mois de leur vie« .
« Les bébés nés au Japon, en Islande et à Singapour ont le plus de chances de survie, tandis que les nouveau-nés au Pakistan, en République Centrafricaine et en Afghanistan sont les plus mal lotis« , souligne le rapport.
« Si le nombre de décès chez les enfants de moins de 5 ans a été divisé par plus de deux au cours de ces 25 dernières années, il n’en va pas de même pour les décès intervenus durant le premier mois de vie« , a indiqué Henrietta H. Fore, directrice générale de l’Unicef. « Sachant que la majorité de ces décès peuvent être évités. Nous manquons à l’évidence à nos devoirs envers les bébés les plus pauvres« , a-t-elle mentionné.
L’agence onusienne précise par ailleurs que ce taux élevé aux « principaux facteurs » dont « les naissances prématurées, les complications pendant l’accouchement et les infections, responsables de 80% des décès« . Or, ces décès peuvent être évités grâce à l’accès à des personnels soignants qualifiés. Aujourd’hui dans les dix Etats au monde, « les femmes ont moins de chances de bénéficier d’une assistance à l’accouchement compte tenu de la pauvreté, des conflits et de la faiblesse des institutions« .
La situation est telle que « si chaque pays parvenait à ramener son taux de mortalité néo-natale au niveau des pays à revenu élevé d’ici à 2030, 16 millions de vies pourraient être sauvées« , relève le rapport.
L’inégalité en matière de survie d’après l’Unicef est palpable. Le taux de mortalité néo-natale les plus élevés se situe au Pakistan (1 pour 22), en République Centrafricaine (1 pour 24) en Afghanistan (1 pour 25) et le dernier au Tchad (1 pour 28). Le taux le plus faible est enregistré au Japon ( 1 pour 1111), en Islande (1 pour 1000), au Singapour (1 pour 909) …. en République de Corée (1 pour 667).