Le ministère de l’habitat dispose désormais d’une base de données des « biens, terres et logements » des personnes déplacées ou réfugiées. Il s’agit des maisons et biens des habitants des 3e et 5e arrondissements de Bangui détruits et confisqués suite aux conflits armés dans le pays. L’ONG Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC), s’y est attelé durant des mois pour rendre disponible cette base de données.
» Nous avions jugé utile de concevoir une base de données pilote qui recense dans tout le pays, la situation des logements, terres et biens de l’ensemble des personnes », a déclaré Eric Batonon, directeur Pays de NRC lors de la cérémonie de remise desdites données au ministère de l’habitat.
Selon lui, « les violences qui ont eu lieu dans le pays ont fait que plusieurs citoyens centrafricains ont dû se déplacer ». Pour beaucoup, précise-t-il « leurs biens, terres et logements devraient être recensés pour permettre au gouvernement de les protéger afin qu’ils puissent les recouvrer à leur retour ».
M. Batonon précise qu’on n’a pas aujourd’hui une idée au niveau national de la « situation des logements, terres et biens de ces compatriotes ». C’est pourquoi, il est aujourd’hui impératif de procéder à une étude au niveau national permettant ainsi d’avoir une base de donnés nationale.
Les violences qui ont éclaté en Centrafrique après le coup d’Etat du 24 mars 2013 qui a porté au pouvoir la coalition Séléka, ont occasionné d’énormes pertes en vies humaines et matérielles.