Le Chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadera a solennellement rejeté toute idée de « guerre », comme solution à la crise. Une prise de position intervenue ce 30 mars au cours d’une rencontre avec les médias dans le cadre de la célébration des 2 ans de son accession au pouvoir.
Il invite pour ce faire les groupes armés à s’aligner derrière le processus de dialogue mis en œuvre par le panel des experts de l’Union Africaine.
« Aujourd’hui, le panel des facilitateurs est pratiquement à sa deuxième tournée. Pendant la première tournée, c’était pour expliquer quelle est la mission, donner les grandes orientations du Président de la Commission de l’Union africaine et leur montrer l’importance d’aller vers la paix », a déclaré le Président Faustin Archange Touadera pour ainsi rejeter l’option guerrière.
Pendant la deuxième tournée, indique le Président, « les membres du panel ont discuté avec les représentants des groupes armés pour connaître leurs points de revendications ».
Faustin Archange Touadera qui se dit « optimiste », a par ailleurs précisé attendre l’issue de cette concertation, de la synthèse des différents points de revendications des groupes armés qui sera faite par le panel pour avoir des « éléments d’appréciation » dans le cadre de la résolution de la crise centrafricaine.
« Quoiqu’on dise, je suis convaincu que c’est la bonne voie », a rajouté M. Touadera qui pense avoir tous les « ingrédients » pour arriver à mettre fin au « conflit, qui déchire la République Centrafricaine depuis plus de 5 ans ».
L’Union Africaine qui a élaboré une feuille de route pour résoudre la crise Centrafricaine a entre autres recommandé aux différentes parties, « la cessation des hostilités ou tout autre acte de guerre entre les groupes armés ». Ceux des groupes armés qui contreviendront à ces dispositions, « s’exposeront aux sanctions pertinentes résultant du droit international », a signifié l’Union Africaine.
Autres points contenus dans la feuille de route, « le raffermissement de la volonté et de l’engagement des Parties au dialogue ainsi qu’un soutien franc de la Communauté internationale et son engagement à encourager la mise en cohérence d’autres initiatives ».