Les rebelles de l’Armé de résistance du seigneur ( LRA) de Joseph Kony ont enlevé dimanche 1er avril 2018, une vingtaine de personnes au village Koubou situé à 17 Km de la ville de Obo dans le Haut Mbomou.
Informé de la prise d’otages, le gouvernement et la Minusca ont aussitôt mis la machine en marche. Une force mixte a été dépêchée au village Koubou sur la trace des ravisseurs.
« Ces membres de la LRA ont été poursuivis par une patrouille commune des FACA et de la Minusca. Ils les ont rattrapés en pleine brousse et après des échanges de tirs, ont pu récupérer 15 otages« , a précisé Ange Maxime Kazagui, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement au cours d’une conférence de presse ce lundi 2 avril.
Le ministre s’est réservé de fournir un bilan côté force mixte et assaillants, précisant simplement que deux blessures légères ont été enregistrées parmi les otages libérés.
Hervé Verhoosen, Directeur de Communication à la Minusca, a reconnu qu’il y a « un certain nombre de personnes qui sont manquants mais pas spécialement otages. Nous croyons que lors de l’attaque du village, des personnes ont fui en brousse« .
Lors de cette rencontre avec la presse ce lundi 2 avril, le ministre Kazagui a rassuré que chaque fois qu’il est possible, « des patrouilles et actions communes » seront mis en place « contre toute adversité« .
Le village a été pris d’assaut entre 5 et 7 heures du matin. En plus des otages, les rebelles ont également vidé les greniers des villageois et emporté des non vivres. Les forces de défense nationale et internationales notamment les casques bleus basées à Obo se sont rendus sur les lieux pour rassurer la population. Par crainte d’une nouvelle attaque, de nombreux habitants ont regagné la ville de Obo.
Résurgence de la LRA ces 3 derniers mois dans le sud-est
La circulation sur la route Bambouti-Obo et Obo Mboki est devenue dangereuse depuis plus de trois mois. Des hommes armés assimilés aux membres de la LRA auraient érigé des barrières à certains endroits, prenant les usagers pour cible.
Depuis 2008, la LRA sévit dans le Haut Mbomou. Les préfectures du Mbomou et de la Haute Kotto ont été aussi atteintes par les exactions de ces hommes armés faisant plusieurs victimes. En janvier 2015, l’un de ces puissants Chefs, Dominic Ongwen a été arrêté. Son procès s’est ouvert à la Cour pénale internationale le 6 décembre 2016.