9 des 15 personnes prises en otages au village Koubou proche de la ville de Obo dimanche 1er avril 2018 par la LRA auraient finalement été libérés mercredi 4 avril par leurs ravisseurs selon plusieurs sources locales.

Selon les informations, il s’agit de six femmes, de deux enfants et d’un homme âgé. Les mêmes sources font savoir que l’un des otages aurait trouvé la mort le jour même du kidnapping. Cinq autres, tous des hommes, seraient toujours aux mains de leurs ravisseurs.

Inquiétude du député de Obo 1

Dans une interview accordée jeudi 5 avril à Radio Ndeke Luka, Ernest Mizédio, s’est indigné de la présence effective des hommes de Joseph Kony arrivés dans le pays en 2008. Pour lui, des otages se sont reconvertis en bourreaux aujourd’hui.

« Il est difficile de croire qu’il y a encore des « Tongo-tongo », les éléments LRA partis de l’Ouganda, qui opèrent aujourd’hui en République Centrafricaine. Ceux qui opèrent sont des anciens otages du Congo démocratique, du sud-Soudan et notamment de Centrafrique« .

Le mode opératoire

Ernest Mizédio précise qu’aujourd’hui le mode opératoire diffère nettement de celui des éléments de la LRA de 2008. « Les Tongo-tongo quand ils prenaient les gens, ils les tuaient de manière atroce pour donner un signal« . Pour Ernest Mizédio : « aujourd’hui, lorsqu’ils prennent les otages, ils les libèrent après les avoir utilisés pour le transport des vivres« .

L’incursion de l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony dans le Haut Mbomou date de mars 2008. Kidnapping, assassinats, tueries, viols, vols, incendies de villages sont à leur actif.

L’entrée de la LRA en République centrafricaine coïncide avec la nomination de Faustin Archange Touadéra comme Premier ministre en janvier 2008. Depuis cette année, aucune intervention d’envergure n’a été mise en place pour mettre hors du pays cette force négative a estimé Ernest Mizédio.