Un casque bleu de la Minusca a été appréhendé par la gendarmerie nationale ce 13 avril à hauteur du pont Jackson sur l’avenue Boganda en tenue civile sur une moto-taxi à destination du PK 5 en possession d’une importante quantité de munitions.
Selon des sources proches de la Gendarmerie centrafricaine, ce soldat de la paix qui a été surpris par des forces de sécurité intérieure, est soupçonné de vouloir ravitailler les bandes armées du PK 5 dans le 3ème arrondissement.
Une nouvelle confirmée par la Minusca qui reconnaît avoir été saisie par la gendarmerie qui l’a informé de « l’appréhension d’un casque bleu de la mission en possession d’une quantité de munition ».
Acte qualifié de « manquement grave à l’éthique et directive en matière de détention d’armes et de munition », précise Vladimir Montéïro, porte-parole de la Minusca. Il indique qu’une enquête est ouverte par la police militaire avec l’appui de la police de la Minusca. Ceci, en vue de faire la lumière sur cette affaire.
Le porte-parole de la Minusca qui qualifie cet incident « d’extrêmement sérieux », a également fait savoir que l’enquête se fait en conformité avec les autorités du pays.
La Minusca, ajoute Monteiro, va continuer à « combattre toute forme d’indiscipline et de mauvaise conduite dont pourrait se rendre responsable, un militaire où un civil travaillant pour l’institution onusienne ».
Le 8 avril dernier, la Minusca a lancé au PK 5 une opération de désarmement des bandes criminelles. Opération au cours de laquelle une trentaine de personnes dont un casque bleu rwandais a trouvé la mort.
En mission à Bangui, Jean-Pierre Lacroix, Chef du Département des opérations de maintien de la paix, a invité les groupes armés à « déposer les armes, d’arrêter toute forme de violence et d’activité de déstabilisation et de s’engager de manière constructive dans le processus de paix ».