Kaga-Bandoro: entre calme, instabilité et rackets des populations

La situation sécuritaire est encore assez instable à Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi. Circuler actuellement dans cette ville et ses environs est un véritable parcours de combattant. Selon des informations recueilles par RNL, les ex-seleka ont érigé aux entrées et sorties de la ville, des barrières illégales et se livrent à une fouille systématique des usagers.

Une véritable entrave à la libre circulation des personnes et de leurs biens, dénonce sous couvert de l’anonymat, un habitant joint ce 27 avril par RNL . Il précise que « depuis l’arrivée de ces groupes armés, les exactions ont pris une ampleur inquiétante ». –

Les rackets ont refait surface

Selon ce témoin, les ex-seleka avaient promis ne rien faire mais « quand ils ont érigé des barrières à 3 KM et une autre proche de Ndomété, les choses ont changé ».

Pour illustrer ses propos, cet habitant mentionne que « lorsqu’une femme achète une petite cuvette de manioc, elle doit payer la taxe de 500 Fcfa. A bicyclette, il faut payer 1000 Fcfa. Quand le transport est fait dans une poussette, la taxe est payée en fonction du nombre de cuvette ».

Pas plus tard que ce 26 avril, des passagers en provenance de Bangui dans 4 véhicules ont été dépouillés de leurs biens, indiquent toujours sous couvert de l’anonymat un témoin.

Ce dernier de préciser également que les ex-seleka qui ont pris d’assaut la ville de Kaga-Bandoro pour l’assemblée générale convoquée par Abdoulaye Hissène il y a quelques jours auraient décidé que « les soldats rwandais et burundais de la Minusca quittent la ville et ne laisser que les pakistanais ».

Même si cette instabilité sur le plan sécuritaire est dénoncée par les populations, celles-ci ne peuvent rien faire vu que même les autorités préfectorales et sous-préfectorales ont dû se retirer de la ville.

Pour le moment à Kaga-Bandoro, c’est le calme mais la psychose est encore là, conclut ce témoin.