La Banque Africaine de Développement continue d’appuyer le processus de relèvement social et économique de la République Centrafricaine. L’institution bancaire a signé vendredi 1er juin 2018 à Bangui avec le Gouvernement un protocole d’accords de dons. L’enveloppe s’élève à plus de cinq milliards de francs CFA et s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la reconstruction des communautés de base.
Pour Félix Moloua, ministre de l’Economie et du Plan, cette aide est destinée à la population de Bambari. « Aujourd’hui, nous travaillons avec la BAD pour apporter des solutions à nos jeunes déscolarisés et désœuvrés« .
Le membre du Gouvernement reconnait les efforts fournis « pour rendre opérationnel les sites de Bogoura et de Nzila« . Car dans moins d’un an « la première promotion sera rendue opérationnelle » ce qui sera « une réponse aux préoccupations de nos jeunes qui seront formés dans des filières porteuses pour leur permettre d’être véritablement opérationnel et subvenir à leurs besoins« , indique Félix Moloua.
Il promet que le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra, le Gouvernement que dirige Simplice Mathieu Sarandji vont pouvoir mobiliser les épreuves « à Bambari pour regrouper les jeunes et les femmes ». Beaucoup d’espaces sont concernés comme « l’élevage avec les aires d’abattage et l’appui dans le secteur éducatif pour produire des manuels« , fait savoir le ministre Moloua. D’autres projets sont en cours dans les jours sur le fonds de la BAD et sur les ressources annoncées à Bruxelles.
Effets directs des tirs d’armes à Bambari
Les conséquences des récentes violences à Bambari ont été regrettables sur le plan humanitaire. Plusieurs organisations d’appui aux personnes vulnérables ont été touchées. Neuf ONG basées dans la localité ont été braquées. MSF à titre d’exemple a réduit ses activités dans la ville.
Le coordonnateur de la Caritas de Bambari, Sed Morry Gérard Tokoro, estime que la population va traverser des moments difficiles.
« Avec ces derniers évènements dans la villes de Bambari, les ONG qui approvisionnaient les sites en eaux ne sont plus disponibles, mêmes celles qui donnaient la nourriture à la population sont toutes à Bangui. Ces ONG sont visées par les groupes armés, on comprend plus rien. Les conséquences sont très néfastes sont sur la population« .
La population doute de qui « peut arriver d’un moment à l’autre« . De l’autre côté, les conditions de vie sure les sites des déplacés se dégradent de plus en plus, l’illustration est celle de l’église catholique Notre Dame des Victoires. « Nous avons construit des latrines pour un nombre limité. Avec ce déplacement, ces latrines ne sont plus suffisantes pour couvrir le besoin sanitaire des déplacés« , souligne Sed Morry Gérard Tokoro. Le coordonnateur de la Caritas « lance un appel à tous les groupes armés de pouvoir cesser et voir la peine que connait leurs frères« .
Depuis mi mai 2018, la ville de Bambari a été le théâtre d’attaque d’hommes armés. Au moins une centaine de personnes a été tuée.