« Les recommandations du Forum National de Bangui de 2015 doivent être appliquées par le Gouvernement », c’est une exigence du Comité de Suivi dudit Forum. Il a organisé le 07 juin, une campagne de sensibilisation des parties prenantes en vue de «présenter le travail accompli depuis la fin du forum et trouver une solution aux regains de violences dans le pays».
Selon Joseph Bindoumi, président du Comité de suivi du forum de Bangui, «ce n’est pas la peine de tergiverser en prétendant qu’il va avoir un autre dialogue, il faut continuer à suivre la voie des recommandations». Il enjoint le gouvernement et les autres entités au forum à «mettre en œuvre lesdites recommandations».
Un dialogue de trop ?
Cette sortie médiatique du comité de Suivi du Forum de Bangui fait suite aux négociations qu’entreprend depuis quelques temps, le panel d’experts de l’Union africaine avec les représentants des groupes armés en vue de recueillir leurs attentes. Moussa Bedializoun Nebie, Président du Panel des Facilitateurs des experts de l’Union africaine avait déjà appelé le 16 février 2018 à une concertation pour un retour durable à la paix et la réconciliation dans le pays.
«Je lance un appel vibrant aux groupes armés en particulier afin que les acquis engrangés auprès d’eux par le Panel soient consolidés avant d’entamer véritablement la préparation d’un dialogue franc et sincère avec le gouvernement pour une résolution de la crise centrafricaine par des voies pacifiques», avait déclaré le représentant de l’UA en RCA.
Mais le président du comité de suivi ne l’entend pas de cette oreille. «C’est en suivant les recommandations du forum de Bangui et notamment son pacte républicain, ses accords que nous finirons par avoir la paix en RCA», insiste Joseph Bindoumi,.
A propos des groupes armés, il indique également que leur «entêtement à vouloir rester dans la rébellion est une faute», demandant ainsi à ceux-ci de bien vouloir «arrêter, de rentrer dans l’ordre républicain et faire en sorte que le pays retrouve définitivement la paix».
Le forum inter-centrafricain de 2015 avait réuni les représentants de toutes les couches de la société centrafricaine. Elle a accouché plus de 800 recommandations qui peinent à être mises en œuvre.