Face au climat d’insécurité et à la difficile cohabitation persistant entre les habitants du Pk5 et ceux des quartiers avoisinants, le contingent Rwandais de la Minusca a échangé samedi 9 juin 2018 à Fatima avec les notables d’une partie des 3e et 6e arrondissements de Bangui. La rencontre a porté sur les actions conjointes à mener afin de ramener la quiétude au sein des communautés.
« C’était intéressant. Au moins ils ont parlé directement avec la population qui leur a exprimé ses vœux surtout sur les questions de sécurité. Ils ont garanti qu’ils sont là pour la sécurité de tout citoyen centrafricain », s’est réjoui Denis Modémadé, député de la 2e circonscription du 6e arrondissement présent à ces échanges, ajoutant qu’avec « les Rwandais, nous sommes allés rencontrer nos frères musulmans du Pk5 qui souffrent ».
Lundi 4 juin, les barricades érigées sur l’avenue CEMAC au niveau de Fatima ont été enlevées par les jeunes du quartier.
Bientôt un autre pacte de non agression
Suite à la persistance d’instabilité au Pk5, un pacte de non agression sera bientôt signé entre les acteurs concernés. La décision a été prise au cours d’une table ronde organisé samedi 9 juin à Bangui. Des représentants des 3e, 5e, 6e et Boeing, toute communauté confondue, ont pris part à ce rendez-vous initié par le collectif des centrafricains pour la réconciliation (CCR).
Il était question de trouver de manière concertée des pistes de solutions pour une sortie de crise dans le 3e arrondissement de Bangui. Sébastien Wénézoui, président du collectif des centrafricains pour la réconciliation (CCR), explique qu’un mémorandum sera remis au Gouvernement et à la communauté internationale à ce sujet.
« Ces derniers temps et suite à l’attaque de l’église de Fatima, toute la population est terrorisée, la libre circulation n’est pas possible, il y a des tueries par-ci et par-là. Nous avons appelé les habitants des alentours du Pk5 pour discuter et sortir un pacte de non agression entre les belligérants afin de faciliter la libre circulation ».
Ces deux dernier mois, le 3e arrondissement de Bangui a fait l’objet de plusieurs évènements malheureux ayant entrainé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels.