Plus d’une vingtaine d’acteurs de la justice et de la société-civile se sont séparés vendredi 8 juin 2018 à Bangui après une journée d’échange sur l’impact positif de l’accès à la justice. Il est question à la suite de ce rendez-vous d’obtenir l’adhésion et le soutien des parlementaires pour faciliter l’adoption de la loi portant organisation de l’aide légale en République Centrafricaine.
« Depuis les indépendances, le pays ne s’est pas doté d’une législation digne de ce nom en matière de l’aide légale. Les autorités ont vu la nécessité de combler ce vide. Et avant que le projet de loi soit déposé devant le bureau de l’Assemblée Nationale, il faudrait que chaque entité puisse donner son point de vue« , indique le magistrat Michel Landry Louanga.
Pour Louanga, technicien du droit, cette loi portant organisation de l’aide légale s’avère capitale vu la disparité financière existante entre les personnes.
« Il y a des gens qui ont des moyens financiers qui peuvent leur permettre de saisir la justice pour faire entendre leurs causes facilement. Par contre, il y a des personnes qui n’ont pas les moyens pour faire face aux frais judiciaires. Il faudrait que l’Etat puisse intervenir pour les subventionner pour que si un citoyen se sent laiser, qu’il n’hésite pas à saisir la justice au motif de ce qu’il n’a pas les moyens financiers suffisant pour faire face aux frais qui lui seront demandés lorsqu’il veut intenter une action en justice« .