Le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) entend organiser une rencontre avec la société civile. Ce rendez-vous prévu les 18 et 19 juin 2018 se tiendra dans la Capitale centrafricaine. L’annonce a été faite ce jeudi 14 juin.
Cette retrouvaille entre organisation de la société civile a pour but de faire l’état des lieux de la société civile, entamer des plaidoyers auprès du Gouvernement et des partenaires au développement, mais aussi réfléchir sur les stratégies de participation de la société civile au dialogue entre le Gouvernement et les groupes armés.
Paul Crescent Béninga, porte-parole du GSTC estime que « l’idée de départ de ce dialogue est d’écarter systématiquement la Société civile centrafricaine à défaut qu’elle ait une place d’observateur sans pour autant avoir une voie délibérative« . M. Béninga voit un risque se pointer à l’horizon quand à l’organisation de cette rencontre inter-centrafricain.
« Nous pensons que c’est un danger et nous dénonçons cette pratique. La Société civile doit prendre part avec une voie délibérative. Nous voulons également que le dialogue ait lieu en République Centrafricaine. Il ne faut pas délocaliser le dialogue hors des réalités ou très loin des réalités« .
Alors qu’un dialogue est en vue, la Minusca garantit l’UPC
La Mission de l’ONU en République Centrafricaine met en garde l’UPC du chef rebelle Ali Darassa contre toute attaque visant ses positions. La Minusca invite ce groupe armé à rester dans la dynamique du dialogue. Le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro l’a indiqué mercredi 13 juin lors de la conférence de presse hebdomadaire de l’institution.
« L’UPC est engagé dans ce processus de dialogue. Il fait partie des 12 sur les 14 groupes armés qui ont accepté de répondre favorablement à l’appel du Chef de l’Etat. Il prend part aux activités du conseil consultatif et de suivi. Il participe aux rencontres avec le panel de l’Union Africaine. La solution, c’est à travers le dialogue, qu’il reste dans cette logique« .
Vladimir Monteiro ne voile pas sa franchise quand à une intervention de la force en cas d’attaque. « Nous utilisons la force lorsque les populations, les institutions sont menacées. Nous utiliserons également la force si les casques bleus ou le personnel de l’ONU d’une manière générale sont menacés » expliquant être déjà dans la dynamique « il y a deux semaines à Bambari« . Pour M. Monteiro, « c’est par le dialogue que viendra la solution, mais frapper quand il faudra frapper » lorsque la vie de la population civile et les institutions de la République sont en périls.