La République Centrafricaine va bientôt disposer d’un nouveau code électoral. Ce 18 juin à Bangui, les membres du gouvernement, de la société civile ainsi que des acteurs politiques, réunis au cours d’un atelier de 4 jours, vont se pencher sur les amendements à apporter à ce document régissant les élections bien avant sa validation. De 90 articles initialement, le nouveau Code, comportera après approbation, 294 articles.
Code républicain
« Aujourd’hui, nous ne sommes plus en période de transition, il faut enlever tout ce qui fait référence à la transition pour confectionner un code républicain », a expliqué le président du Comité d’organisation Marcel Loudégué.
Avec une nouvelle constitution qui intègre de nouvelles exigences, le projet du nouveau Code électoral devrait, selon M. Loudégué, s’aligner sur cette dynamique. Entre autres nouveautés à intégrer dans ce document en perspective des prochaines élections, le sénat qui dépend de l’organisation des élections municipales et régionales.
« Tant que ces deux élections ne seront pas organisées, il ne peut y avoir de sénat », a fait savoir Marcel Loudégué pour qui la constitution centrafricaine fait obligation au Chef de l’Etat de mettre en place, toutes les institutions républicaines.
Code crédible
Si le premier ministre Simplice Mathieu Sarandji, souhaite que les avis des différentes couches de la société centrafricaine soient pris en compte dans ce document, il précise cependant que par cet acte, la « RCA réaffirme ainsi son ancrage dans la démocratie ».
Le premier ministre reconnait par ailleurs que l’organisation d’élections crédibles dans un pays nécessite une préparation en amont. « C’est ce qui se fait dans le cadre du code électoral », car « tout le monde se mettra d’accord autour de ce code électoral qui va guider ce que nous aurons réaliser comme élections », a-t-il déclaré.