Permettre à la République Centrafricaine d’orienter ses décisions en ce qui concerne le développement du pays, c’est l’objectif d’un document de 53 pages présenté par la Banque mondiale, le 19 juin. Intitulé « Cahiers économiques de la RCA »,ce document suggère entre autres, « le rétablissement de la sécurité, la lutte contre l’impunité tout en garantissant la réparation des préjudices subis par les victimes et enfin, la promotion d’un développement économique et social équitable et inclusif ».
De manière pratique, le gouvernement centrafricain devra procéder à « la promotion de l’agriculture, la reforme des secteurs forestiers et miniers, le renforcement de l’éducation de base et de la formation professionnelle en vue de fournir plus d’opportunités d’emploi à la population ».
Briser le cycle par les réformes
Selon Jean-Louis Pouninguinza, Chargé de mission au ministère du plan, « il faut poursuivre les réformes à travers ses différents secteurs pour qu’en 2030, la RCA puisse briser le cycle de conflits pour rentrer dans une ère de stabilité au niveau politique et économique ».
C’est d’ailleurs ce que suggèrent les « Cahiers économiques de la RCA » qui mettent en exergue les avantages de la bonne gouvernance et de la gestion inclusive. Ils prévoient, au-delà des « réformes structurelles », une réelle participation de la « société civile dans la gouvernance, le renforcement des capacités ou encore une meilleure répartition des revenus ».
Cette étude analytique qui s’appuie sur les pays post-conflits tels que Ghana, Libéria, Burkina-Faso qui sont parvenus à sortir de longues périodes d’instabilité, devra inspirer la RCA pour sortir du conflit dans lequel il est englué depuis plusieurs années.