Trois partis politiques de l’Opposition Centrafricaine ont décidé d’adhérer à l’initiative de l’Union africaine pour une sortie de crise en République Centrafricaine. Il s’agit des partis URCA (Union pour le Renouveau Centrafricain) de Anicet George Dologuélé, le RPR (Rassemblement Pour la République) de Ferdinand Alexandre Nguendet et le PATRIE (Parti Africain pour une Transformation Radicale et l’Intégration des Etats), de Me Crépin Mboli-Goumba. La feuille de route de l’organisation africaine prévoit l’organisation d’un dialogue entre le gouvernement et les groupes armés.
Dialogue inclusif
« Ce dialogue doit être inclusif », déclare Alexandre Ferdinand Nguendet, président du parti Rassemblement Pour la République (RPR), pour lequel les « dialogues avec un format gouvernement-groupes armés ont toujours donné des résultats négatifs ».
Le président du RPR estime que la crise est hautement « politique avec des conséquences sécuritaires ». Compte tenu de ses implications, ce dialogue devra être « inclusif ».
« Aujourd’hui, la République Centrafricaine n’a pas une armée, les forces de sécurité intérieures sont insuffisantes, l’administration n’est confinée qu’à Bangui », relève Alexandre Ferdinand Nguendet. Pour toutes ses raisons, ajoute-t-il, « toutes les forces vives de la nation – au-delà de toutes considérations – doivent être ensemble pour sortir le pays du gouffre dans lequel il est plongé depuis plusieurs décennies ».
Réviser la feuille de route du dialogue
Si le RPR, le PATRIE et l’URCA militent pour un dialogue « inclusif », l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme (OCDH) propose quant à lui, la révision de la Feuille de Route actuelle.
Le vice-président de l’OCDH Me Albert Panda pense que les points comme la « restauration de l’autorité de l’Etat, le respect de la souveraineté et de l’intégrité du territoire par ceux qui tirent les ficelles, l’arrêt du pillage organisé des richesses minières », devraient être intégrés à la feuille de route de l’Union africaine.