« Depuis l’annonce des résultats provisoires des élections présidentielles, le Représentant spécial du Secrétaire général dans le pays a encouragé les autorités à répondre aux allégations d’irrégularités de manière transparente ».
C’est en ces termes que le porte parole du Secrétaire Général de l’ONU, Martin Nesirky, a répondu mardi 8 février à la question d’un journaliste qui l’interrogeait sur la position de l’ONU quant aux accusations de fraudes massives portées par l’opposition suite au double scrutin du 23 janvier 2011.
Le porte parole a également invité « les candidats ayant des griefs à suivre les procédures légales établies pour introduire des recours et la Commission électorale indépendante à communiquer sur les décisions concernant les bureaux de vote ». L’ONU a également appelé la Cour constitutionnelle de Centrafrique » à jouer pleinement son rôle, avec impartialité, comme prévu par la Constitution ».
Ces propos sont contenus dans un communiqué rendu public ce 9 février 2011 à Bangui par le BINUCA (Bureau intégré des nations Unies en Centrafrique). Il s’agit là de la première réaction officielle de L’ONU depuis la tenue des élections le 23 janvier dernier et la proclamation des résultats par la CEI, selon lesquels le président François Bozizé, candidat sortant, est victorieux dés le premier tour, avec 66,8% des suffrages exprimés, mais non encore confirmés par la Cour constitutionnelle. Les Centrafricains étaient appelés aux urnes pour des élections présidentielles et législatives, initialement prévues en avril 2009, mais reporté à deux reprises en raison de l’instabilité politique.
La rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), toujours active dans le nord du pays et qui n’a pas intégré le processus de paix, a d’ores et déjà indiqué que son mouvement allait « reprendre les armes afin de faire rétablir une réelle démocratie en Centrafrique ».
Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU a encore précisé que l’ONU n’a pas eu de rôle d’observation lors de ces élections en Centrafrique mais continue de suivre de près le processus, via son Bureau intégré pour la consolidation de la paix dans ce pays (BINUCA). Celui-ci a coordonné le soutien de la communauté internationale à la Commission électorale centrafricaine.