La délégation de l’Union européenne (UE) en RCA a jugé satisfaisant le projet de Réhabilitation des secteurs de la justice et de la police (RESEJEP). La cheffe de la délégation, Samuela Isopi, a effectué une visite guidée mardi 31 juillet sur plusieurs chantiers.
La délégation s’est rendue au centre opérationnel commun de la sécurité publique, à l’inspection générale des services judiciaires et dans les différents chantiers de la cité judicaire. Il s’agissait pour la délégation d’évaluer les structures en charge de la consolidation de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance.
« On a pu effectivement s’assurer que le centre fonctionne, que le personnel affecté est très motivé. Je suis satisfaite de ce que j’ai vu« , s’est réjouie Samuela Isopi, cheffe de la délégation de l’Union européenne. Elle a estimé qu’il « faut toujours continuer et compte sur l’engagement du personnel et l’implication des autorités locales en particulier du Ministère de la Sécurité publique, la gendarmerie et la police, qui exploitent ce centre« .
La crise militaro-politique qui a fragilisé le tissu judiciaire a obligé l’Union européenne à investir dans les infrastructures de base. « Compte tenu de la situation qu’a connue le pays, on a du réorienter nos activités et réaliser des infrastructures principalement à Bangui« , a précisé Livio Granzotto, chef de l’équipe d’assistance technique de l’Union européenne. De nombreuses réalisations ont aussi été faites pour redynamiser le secteur de la Justice : « l’extension de la chancellerie, l’achèvement du nouveau Tribunal de Grande Instance, la réhabilitation et la sécurisation de la prison de Ngaragba et de Bimbo« , a expliqué Livio Granzotto.
Le programme de l’Union européenne a également pris en compte la formation du personnel de la Sécurité publique, de la Justice et la dotation des deux départements en moyens roulants.
Le projet de réhabilitation des secteurs de la Justice et de la police en République Centrafrique a commencé en 2013. Il s’inscrit dans le cadre du Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté DSRP 2, financé à hauteur de plus de 10 milliards de francs Cfa.