Au moment où une partie de l’opposition ne reconnaît pas la victoire selon la Commission Electorale Indépendante (CEI), du président sortant François Bozizé, la France espère que l’apaisement et le dialogue qui ont précédé en janvier les élections générales en Centrafrique, prévaudront pour la période post-électorale.
Lors d’un point de presse animé jeudi 10 février 2011, le porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères, Bernard Valero a indiqué que, « la France souhaite que le souci d’apaisement et de dialogue qui a précédé l’élection continue de caractériser les relations entre les forces politiques centrafricaines ».
« La France a pris note des demandes d’annulation des scrutins de trois des candidats à l’élection présidentielle du 23 janvier », a-t-il encore déclaré. Il revient maintenant à la Cour constitutionnelle, a poursuivi le porte parole, d’examiner et de se prononcer en toute indépendance sur les recours déposés puis de proclamer les résultats officiels.
« La France rappelle que le calendrier adopté à l’été 2010 par la majorité et l’opposition avait fixé la date du 14 février pour la vérification des résultats », a affirmé Bernard Valero.
« Le travail de la commission électorale a été très critiqué par l’opposition qui ne reconnaît ni les résultats de la présidentielle, ni la réélection au 1er tour du président sortant François Bozizé avec 66,08% des voix – ni ceux des législatives tenues le même jour », a-t-il constaté.
Trois des quatre candidats de l’opposition à la présidentielle, notamment Ange–Félix Patassé, Martin Ziguélé et Emile Gros-Raymond Nakombo ont dénoncé dans un texte commun de nombreuses irrégularités dans l’organisation des élections et lors du scrutin. Ils ont d’ailleurs intenté une action en justice pour fraudes massives contre la personne de Joseph Binguimalé, président de la CEI.