Après les violents affrontements du 25 août qui opposaient les éléments du FPRC et une faction Antibalaka, la ville de Bria est replongée dans une crise sécuritaire et humanitaire inquiétante ces derniers jours. La population se dit victime des exactions perpétrées par les hommes armés.
La ville a basculé dans un nouveau cycle de violence. Des éléments des ex-Séléka ont érigé des barrières non loin du site des déplacés de Pk3 ce qui constitue un blocage au travail des humanitaires. « C’est alarmant pour la population. A la date du 29 au 31 août, la route qui va de Pk3 à l’hôpital de Bria dans la ville de Bria, les ex-Séléka ont érigé des barricades, juste à côté du check-point du contingent de la Minusca » a expliqué un habitant joint par Radio Ndeke Luka sous le couvert de l’anonymat.
Des vols à mains armées, tortures, kidnapping et autres types d’agressions exécutés par ces éléments armés sur les passants, sont enregistrés malgré la présence des casques bleus de la Minusca dans la localité. « Ils imposent des taxes aux passants. Récemment à 7 Km du Pk3, certaines personnes qui partaient chercher du bois, ont été victimes d’une embuscade tendue par ces ex-Séléka de 8h à 13h. D’autres se sont installés à l’ancienne brigade minière. Même au quartier Bornou, les gens ne peuvent vaquer librement à leur occupation », a dénoncé un témoin.
Mardi 23 août à Khartoum (Soudan), les leaders des principaux groupes armés en Centrafrique, ont créé une plateforme pour la pacification de la RCA, sous l’initiative de la Fédération Russe et du Soudan.