Le prix de la viande de bœuf a connu ces derniers temps une hausse sensible sur le marché de Bria dans la Haute Kotto (est du pays). Une situation difficile pour les ménages à faible revenu. L’insécurité dans la région justifie cette hausse.
Le constat a été fait par Radio Ndeke ce vendredi 21 septembre sur le marché de la ville. D’après les informations recueillies, l’éloignement des éleveurs peuhls a provoqué une augmentation vertigineuse du prix d’un bœuf à l’achat.
« Les prix sont trop élevés, un bœuf coûte entre 350.000 à 500.000 F Cfa. C’est difficile et du coup nous sommes obligés d’augmenter le prix du kilogramme sur le marché. On ne vend plus le kilo à 500 F mais à 1000 F Cfa », a expliqué Moussa Sadam, un des bouchers. Une hausse de prix qui inquiète les consommateurs qui n’arrivent déjà pas à manger à leur faim.
Confrontés à la rareté de la clientèle, les bouchers demandent au gouvernement de sécuriser la région, condition sine qua none pour l’amélioration du prix du kilogramme sur le marché. « Les clients sont rares. Nous demandons au gouvernement de tout faire pour rétablir la sécurité afin de nous permettre de revoir le prix à la baisse », a précisé Moussa Sadam.
Si cette spéculation sur le marché préoccupe les autorités administratives et locales, les responsables en charge de l’élevage dans la Haute Kotto déplorent eux, les cas de maladie sur les gros bétails.
« Dans moins de 4 mois et sur 1600 abattages, nous avons saisi 164 bœufs au niveau de l’abattoir. Cela est due à des maladies : péripneumonie contagieuse bovine, kystes parasitaires, tuberculose, douve de foi et galle », a expliqué Philipe Adoum chef service préfectoral de l’élevage à Bria. Ces bœufs malades sont systématiquement brûlés selon le chef de service préfectoral.